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Les Mercedes de Paul Bracq
14 janvier 2009

Pourquoi ne pas commencer par la meilleure, la

Pourquoi ne pas commencer par la meilleure, la plus spectaculaire voiture d'apparat jamais construite? Elle réunissait à l'époque la quintessence de la technique imaginable en matière d'automobile. Sa suspension distillait des sensations de tapis volant tout en procurant un comportement routier d'une neutralité totale. La motorisation n'était pas en reste, car sa puissance et sa disponibilité à tous les régimes permettaient de tenir la dragée haute aux plus prestigieuses voitures de sport produites à l'époque. Son hydraulique de confort avait l'immense avantage de rendre toutes les commandes habituellement manuelles, ou électriques, parfaitement rapides et silencieuses. Elle fut produite dix huit années durant, un beau record de longévité pour un modèle de grand prestige fini à la main dont les ventes ne s'étaient jamais remises du premier choc pétrolier.

L'histoire de la 600 qui vous est présentée ici est en fait un retour à la case départ dans la mesure où elle est revenue à Paris où elle avait été immatriculée à l'origine. Commandée par Mercedes France Paris Brune en octobre 1970 avec l'air conditionné, elle n'avait eu que pour seule autre option des boiseries en ronce de noyer qui avaient été préférées au macassar habituellement coordonné à la sellerie en cuir noir.

La voiture fut brièvement rodée par l'usine comme l'étaient toutes les 600 produites, puis livrée à Mercedes France au début du mois de février de l'année suivante. Elle sut plaire à l'Empereur d'Annam BAO DAI, Prince VINH THUI, qui résidait dans le XVI arrondissement. Il s'en porta naturellement acquéreur et la belle 600 gris métallisé fut immatriculée 27 XK 75.

Elle servit somme toute assez peu, puisqu'elle n'avait amassé que 50.000km le jour où un homme d'affaires alsacien put s'en porter acquéreur treize ans plus tard. A la tête d'un important groupe de concessions automobiles du grand est, il n'eut guère le temps d'utiliser une voiture qui réclamait désormais un entretien méticuleux. Pour bien d'autres amateurs aussi, la 600 fut une source inépuisable de tracasseries vite lassantes, faute d'un concessionnaire compétent sur place.

La 600 réimmatriculée en Alsace fut remisée à l'écart une vingaine d'années, ne servant plus, prenant de la place, avant d'être revendue par mon intermédiaire à un négociant bruxellois en Mercedes anciennes. Elle fit ensuite une brève apparition au Grand Duché de Luxembourg, aux mains d'un collectionneur qui fit quelques réparations devenues urgentes avant de renoncer à poursuivre, et la remettre en vente.

C'est alors qu'elle fut repérée par un négociant français bien connu pour son attachement aux Mercedes anciennes, et qui avait justement dans son fichier clients un jeune avocat d'affaires parisien qui s'en est immédiatement porté acquéreur, séduit par un historique des plus limpides, et somme toute prestigieux.

Il l'utilise depuis deux ans déjà très régulièrement, l'associe à toutes ses destinations de villégiature, et fait faire peu à peu toutes les réparations d'entretien qu'elle réclame depuis sa remise en route chez les seuls vrais spécialistes de ce modèle en région parisienne.

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Commentaires
Les Mercedes de Paul Bracq
  • La mercedes du miracle économique allemand fut le révélateur de ma passion pour les belles automobiles. Les modèles esthétiquement les plus réussis de cette période ont un dénominateur commun: Paul Bracq, styliste de renommée mondiale.
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